VK9MAV Marion Reef Isl. & Whitsundays Isl.

Aventure en mer de Corail

Tout d’abord – je veux exprimer ma gratitude à tous ceux qui nous ont aidé à faire que l’expédition soit possible.

Les sponsors – clubs et compagnies :

La German DX Fondation et le site Most Wanted DX – leurs donations ont été accordées avant l’expédition.

Le CDXC et de RSGB – leurs donations ont été accordées dès que l’expédition a commencé sur l’air.

Le REF et de Clipperton DX – leurs donations seront accordées après la disposition de l’article.

Mais aussi je remercie les OM de 31 pays au total,  particulièrement des américains, japonais et russes qui m’ont aidés. J’apprécie vraiment votre appui.

Partie 1 : Facile sur le papier, mais compliqué en réalité.

Le récif de Marion a attiré mon attention comme possible expédition autour de mai 2016, entre le retour de l’île OC-243 de Breaksea et l’expédition difficile vers l’île OC-266 de Viney. En fait, J’ai constamment 2 ou 3 îles dans mes plans.

J’ai commencé à réunir des informations au sujet de ce récif. Mais en raison de l’éloignement du récif et de sa pauvre fréquentation, la collecte d’information a été compliquée.

D’abord, deux questions se sont posées.  Comment y arriver et combien de temps peut on y rester ?

Les premiers résultats seront fournis par Google. Mais une étude plus détaillée et de nombreux appels de téléphone ont prouvé que rien n’est facile. La grande majorité des informations sont anciennes.

Sans autre option, j’ai commencé à établir un plan pour la livraison en l’hélicoptère ou en hydravion. Cependant, j’ai réalisé très vite  que le coût serait très élevé et supérieur de 5 à 6 fois à mon budget.

J’ai malgré tout, continué mes recherches notamment sur internet et sur Facebook. Je suis tombé par hasard, sur un groupe du Queensland qui parlait d’un bateau nommé le Norval spécialisé dans les voyages vers Marion.

Je suis donc entré en contact avec Ron Murphy, le propriétaire du bateau, et il m’a confirmé la possibilité de louer le bateau. Mon bonheur était grand. J’ai donc initié une demande d’accès au récif de Marion.

Et c’est ainsi que le 19 décembre 2016, juste avant Noël, la permission attendue depuis longtemps est arrivée dans ma boîte aux lettres électronique et la semaine d’après en courrier papier. J’ai également reçu l’autorisation pour l’île du Diamant, même si, cela n’était pas prévu pour moi d’émettre de là bas.

Nous étions d’accord avec Ron Murphy que le meilleur moment pour mon voyage était fin mai, début juin 2017.

Après les vacances de Noël et de nouvelle année, j’ai commencé la préparation technique de l’expédition. L’émetteur récepteur a été envoyé au bureau d’ICOM de Melbourne pour révision et pour vérifier les accords. Des antennes ont été installées dans l’arrière-cour, examinées et emballées – 3 éléments VDA pour le 20 m, et une généraliste pour le 40 M. Des boîtes de Pélican pour le transport, ont été achetées. J’ai aussi acheté un générateur Honda EU-20i.

N1MM + logiciel, toutes les manuels d’équipement, prévisions de propagation et ainsi de suite sont copiés sur un ordinateur portable. Mon  congé annuel avait été demandé et approuvé. Dès maintenant il ne me restait plus qu’à attendre…

Mais il était extrêmement difficile d’attendre. Le 26 mars, le cyclone Debby (le plus fort depuis les 2 dernières années, officiellement de catégorie 4 sur 5, la vitesse de vent a atteint 300 km/h) frappe le récif de Marion et au lieu de disparaitre paisiblement au-dessus de l’océan, il s‘intensifie et va vers la côte du Queensland. Le cyclone s’approche lentement et, selon les prévisions, atteint la côte près de la ville de la plage d’Airlie, où le Norval est amarré dans la marina locale. Le 28 mars, le cyclone atteint le continent. Les prévisions des météorologistes, hélas, sont vraies. La partie énorme de la plage d’Airlie a été frappée à toute volée. Aucune information ne ma parvient du propriétaire du Norval et je ne peux pas le contacter car à  proximité il n’y a aucune électricité ni communication. Les routes sont détruites et inondées. Les photos montrent les dégâts après le passage du cyclone.

Enfin, les premiers jours d’avril, Ron écrit sur Facebook qu’il a eu juste le temps de déplacer le bateau à Glastone avant que la tempête n’arrive. Le cyclone a quand même occasionné des dégâts au bateau. Un canot a été déchiré et emporté au loin, le matériel électrique et de transmission inondé. En mai, j’ai le capitaine Peter au téléphone. Il me confirme que nous partons le 9 juin et qu’il faut que je me rende à Mackay le 8 juin et non à Glastone. Mon retour se fera le 19 juin. J’envoie un générateur et une valise Pelican à mon futur hotel.

Début juin, le Norval fait un voyage d’essai à Marion avec encore des problèmes techniques. Un canot a été perdu, ainsi qu’une ancre. Plus grave encore, des problèmes avec la boîte de vitesse et la mise en marche du moteur avec beaucoup de perte d’huile. La boîte de vitesse a besoin d’être remplacée. Ron m’appelle et m’annonce que le voyage est remis à plus tard au 16 juin.

Il faut bien sûr que je change mes billets, que je change ma réservation d’hôtel, que je prévienne mon patron.

Je sais parfaitement que mes appels ne servent à rien mais j’appelle Ron tous les 3 jours.

Une fois tout réglé et avec l’accord de Ron, je m’envole enfin le 15 au matin. Mais la nuit avant, je lis sur  la page Facebook de Ron que tout n’est pas parfaitement OK. Le bateau n’est pas prêt et il faut encore quelques jours de préparation. Je suis donc inquiet en volant d’Adélaïde vers Brisbane, où un autre vol à Mackay attend. À l’escale de Brisbane (1.5 heure), je décide de sortir. Je mets en marche mon téléphone – le capitaine du Norval m’a envoyé un message il y a 40 minutes. Le bateau n’est pas prêt, combien de jours cela prendra- on ne le sait pas. J’appelle Peter, le capitaine, il me dit qu’il ne sait pas – appelez Ron me dit-il. Le téléphone de Ron est éteint. Dans la confusion complète je passe la sécurité de l’aéroport. Une responsable de la sécurité me pose des questions sur l’usage de la palette iambic. Les radioamateurs et le code Morse ne lui disent rien. Etonnamment, l’émetteur récepteur et les nombreux câbles dans le même baluchon n’ont pas attiré son attention. Après 15 minutes de palabre je passe enfin le contrôle de sécurité. Encore 1.5 heure de vol vers Mackay et me voilà arrivé. Taxi, hôtel. Je tente de joindre Ron mais il est encore indisponible. Je suis très énervé, jetant des choses dans la chambre. Je commence à me renseigner au sujet d’autres compagnies de bateau et je me rends à l’administration de la marina à la recherche d’un bateau de remplacement. Tout cela en vain… Enfin dans la soirée, Ron répond à mon coup de fil et il me confirme que tout a été fixé et que nous partons toujours le lendemain. Épuisé, j’ai finalement pris une douche et je m’endors.

Le matin suivant Ron m’explique où le Norval est amarré à la marina. Je trouve le bateau facilement, je monte à bord enfin. Le Norval se déplace aux réservoirs de carburant. J’en profite pour remplir des bidons que j’ai achetés, de 120 litres d’essence pour le générateur. Puis, sur le chemin, ils me déposent dans un centre commercial, où j’achète l’eau, la nourriture, les cigarettes, la chaise et la table pliantes. En même temps le travail sur le Norval continue toujours – en particulier, ils attachent une nouvelle ancre. Nous partons dans la soirée. Après environ 4 heures (la vitesse de croisière de Norval est 20 nœuds) nous sommes devant la première des îles OC-160 de Whitsundays. Je vais à terre, j’installe un dipôle et j’essaye de commencer à trafiquer.

La seule source lumineuse que j’ai, est une lampe-torche. Le temps est très froid, très humide, venteux. Au bout de  5 minutes,  tout est couvert d’une fine couche d’eau – j’ai dû me couvrir ainsi que l’équipement avec de grand morceau de plastique. J’ai peur qu’il y ait un court-circuit. L’expédition finirait alors là.

Pas de propagation sur les bandes 40 et 20 m. Nulle part. Rien. Nada.  Après approximativement 40 minutes d’appel sans réponse, je parviens enfin à faire le premier (et le seul dans cette tentative) QSO avec A65CA. Je lance appel encore pendant une heure sans réponse. Je ne peux même pas entendre les animateurs ou les pêcheurs chinois habituels. Soudain un canot du Norval vient me chercher. Nous avons oublié deux pêcheurs supplémentaires à Mackay et nous devons retourner les chercher. Première nuit sur le bateau sans sommeil.

Au matin, Ron me tend un téléphone en m’expliquant que la police de Mackay souhaite m’interroger. Je prends l’appel. A l’autre bout du fil se présente un sergent de police de Mackay qui sait que je désire me rendre à Marion et que j’ai du matériel radio. Il m’interroge longuement sur mon activité. Il me précise qu’il viendra inspecter le bateau et mon matériel. Par la suite, j’apprends que Marion est une plaque tournante du trafic de drogue pour l’Australie et que du fait que j’aille sur ces iles, cela a réveillé les soupçons de la police.

En fait la police ne viendra jamais inspecter le bateau, et je ne le regrette pas. Ron m’explique plus tard, que cela lui est déjà arrivé il y a deux ans, mais c’était plus sérieux. Il était sous surveillance. Car Marion était (et est, probablement, toujours) l’un des points de trafic de drogue en Australie. Et c’est pour cela que chaque personne qui montre de l’intérêt pour le récif de Marion attire l’attention de la police.

Le matin je rencontre l’équipage. Le capitaine est Chris. Le cuisinier et marin s’appelle Frostie. Et alors que nous sommes encore à l’aube de la journée, Chris me pose une question évidente:

Le voyage du Norval ne peut pas encore avoir lieu. Il est actuellement reporté au moins de 2 semaines. Tous vos plans et vos rêves se sont effondrés. Et vous n’avez pas trop de temps – Les permis finissent le 30 juin. Mais beaucoup de navires se rendent dans la région non seulement pour la pêche, mais aussi des plongeurs, des chercheurs. Ron  a des amis et des collègues. Avez-vous demandé à Ron s’il n »a pas un ami qui va sur la zone ?

Je me suis couché avec l’idée de poser cette question à Ron et dès mon réveil je suis tombé sur le lui . Il travaillait déjà sur le pont.

Je lui demande donc s’il n’a pas des connaissances qui pourraient m’emmener sur le récif. Il réfléchit puis prend son téléphone.15 minutes après, Ron revient tout sourire.Il me dit   » j’ai le bateau d’un ami qui est amarré près des îlots de diamant à l’heure actuelle. Il y a un grand groupe de plongeurs. Il a besoin d’être ravitaillé et le Norval ne peut pas effectuer ce voyage. J’ai donc décidé d’envoyer un bateau rapide. Si vous le souhaitez, vous pouvez aller avec eux. Préparez vous maintenant. Vous ne verrez pas le récif Marion, mais vous serez heureux sur les îlots Diamonds, n’est-ce pas? « .

Me voilà embarqué sur ce petit navire rapide et « pluvieux ».

 

A SUIVRE

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